«Tunisie, mon amour»
Il n’a pas été aussi efficace que d’habitude samedi face au Maroc, mais sa contribution à cette qualification au Mondial 2006 est incontestable.
Interview du Brésilien qui a choisi d’être Tunisien par amour pour la Tunisie et qui n’a pas eu à le regretter. Loin s’en faut puisqu’il a son actif la Coupe d’Afrique 2004 et une qualification à la Coupe du monde. Bien heureux ce Silva Dos Santos.
Comment expliquez-vous d’abord cette prestation mi-figue, mi-raison, sur le plan technique?
Il faut bien reconnaître que les joueurs étaient stressés et incapables surtout au début d’exprimer leur meilleur football, enchaînés comme ils étaient par l’importance de l’enjeu. Et le premier but marocain inscrit à l’entame du match n’a fait que compliquer la tâche. Le reste vous le savez. Il fallait assurer le résultat à défaut de spectacle et c’est l’essentiel dans ces conditions.
Sur le plan personnel, vous n’avez pas non plus eu votre rendement habituel, pourquoi ?
La dernière blessure contractée n’a pas été oubliée à cent pour cent. J’ai repris du service, certes, mais je n’ai pas encore retrouvé toutes mes sensations. Cela dit, j’ai tout fait pour aider mes camarades face aux Marocains.
Menés au score par deux fois, avez-vous douté à un certain moment de la qualification?
Il est vrai que c’était des moments très durs surtout que les yeux de tous les Tunisiens étaient braqués sur nous, mais quand on voit que l’enjeu est énorme on donne le meilleur de nous-mêmes sur les plans mental et physique fin d’assurer l’essentiel qui est quand même de grande valeur, à savoir une présence en Coupe du monde.
Justement, que représente pour vous cette qualification?
Elle me comble de bonheur, car elle ne permet de prendre part à la plus grande manifestation footballistique. Chose qui était impossible avec la sélection du Brésil qui compte sur des monstres sacrés du football mondial.
Avec une Coupe d’Afrique en 2004 et maintenant une qualification à la Coupe du monde, vous devez certainement être satisfait du choix que vous avez effectué en optant pour la nationalité tunisienne, n’est-ce pas?
Et comment? Mais sachez aussi que j’ai opté pour la Tunisie car c’est un pays que j’aime beaucoup et même sans qualification, mon amour demeure intact. Tout le peuple ainsi que l’équipe de football, m’ont adopté rapidement et côtoyer des joueurs tels que Jaïdi, Trabelsi ou autres, me procure un vif plaisir.
Si vous aviez enfin à définir la sélection du Brésil, vous diriez-vous?
C’est tout simplement la meilleure équipe du monde !
Propos recueillis par
Jamel BELHASSEN (Le Quotidien)
