C'est un dépit
Par Mourad Ayari
Youssef Zouaoui était outré après le match par le comportement de ses joueurs. Il en voulait à ces derniers et en particulier à quelques uns qui se sont tristement illustrés.
Pour le technicien clubiste, le Club Africain a perdu le match vers la fin de la première période, dans le temps additionnel après les gestes anti-sportifs de Selliti et Ouertani. Le premier a voulu surprendre l'arrière garde espérantiste en profitant d'une balle qu'il aurait dû rendre à ses adversaires. Il faut rappeler si besoin est que Kasraoui avait envoyé la balle en touche pour permettre à ce même Selliti de se faire soigner.
L'attaquant clubiste a continué à jouer provoquant un coup-franc à la limite des dix-huit mètres.
Sur ce même coup-franc, Zouaoui s'était levé de son banc et avait ordonné à ses joueurs de mettre la balle dehors, de la rendre aux « Sang et Or ». Ouertani a fait mieux que Selliti, il a servi Keïta au 2ème poteau qui aurait pu ouvrir la marque en faveur du Club Africain. Deux gestes successifs qui illustrent parfaitement l'état d'esprit de certains joueurs.
L'entraîneur clubiste a parlé d'indiscipline du Club Africain sur le terrain sans citer de nom. De notre côté on se limitera à dire que Selliti n'a cessé de briller, ces derniers temps, sur et en dehors du terrain. La semaine précédant le derby contre le Stade Tunisien, il s'était absenté plus d'une fois des entraînements.
Le point culminant de ces incartades furent ses déclarations plutôt malveillantes et déplacées lors d'une interview où il avait explicitement dit que plusieurs joueurs « Rouge et Blanc » ne méritaient pas de jouer au Club Africain. Et même si c'était vrai, il n'avait pas à le faire. Son métier à lui, c'est de marquer des buts et non de dire du mal de ses coéquipiers.
Mohamed Selliti a beaucoup à apprendre non seulement en football mais également dans la vie. Il devrait, pour s'améliorer, regarder plus souvent la « Domenica Sportiva » . Celle d'hier nous a permis d'apprécier le geste de Simone Inzaghi, sociétaire de la Lazio qui s'est arrêté net alors qu'il allait se présenter seul face au gardien de Palerme. L'attaquant « Laziale » se rendait compte que son adversaire direct s'était fait mal à la jambe et n e pouvait donc le contrer.
Un geste qui honore Inzaghi et doit être suivi par tous ceux qui n'arrivent pas à faire la part des choses, à se dire que le football restera un jeu, quels que soient les enjeux.
Mourad AYARI