Petites causes, grands effets
Le Stade Nabeulien marque le pas, concédant coup sur coup deux défaites à Monastir puis à El Gorjani (CA) mais l’entraîneur Faouzi Madhi ne s’affole pas pour autant et considère que ces revers doivent servir de base de travail pour repartir.
“Face aux Rouge et Blanc, Mohamed Hadidane nous a beaucoup manqué et le bénéfice que ses copains savent tirer de son immense travail sous le panier leur a fait cruellement défaut, souligne le coach des “Potiers”. De plus, Mejdi Maâlaoui et Amine Rezig ne sont pas à leur meilleur niveau et cela ne pardonne généralement pas devant de solides formations comme le CA qui m’a fait vraiment très forte impression. Tout cela doit nous inciter à travailler davantage, tout en pensant à la seconde phase, celle où tout se joue sur un détail. Or, il s’agit d’améliorer ces détails-là et de s’approprier le maximum d'éléments de réussite”.
Mais il est évident qu’un immense travail défensif attend les coéquipiers de Mbarek, lui aussi en demi-teinte dans une formation qui cherche toujours son rythme de croisière malgré des débuts fracassants (7 victoires d’affilée).
Si le sujet du joueur étranger revient avec insistance dans les milieux “orange”, il faut rappeler les difficultés financières traversées par le SN qui ne semble par conséquent pas près d’engager ce pivot sénégalais, américain, serbe ou de toute autre nationalité dans un avenir proche.
“Le joueur étranger représente une donnée qui va à mon avis tout changer, tout chambarder, pronostique l’entraîneur du SN. Déjà, face à l'USM, le seul club de Nationale “A” à en avoir recruté un, sa présence a constitué un lourd handicap pour les miens habitués à un autre jeu sous le panier. Et cela va se répéter pour tous les joueurs tunisiens. Avec ses 204 centimètres, l’étranger de l'USM a pesé à sa façon sur la rencontre. Néanmoins, dans cette première phase, on peut se débrouiller sans ce joueur-là”, avance Madhi qui attend plutôt que tous ses joueurs se concentrent totalement sur leur sujet. Le bureau de section devrait, pour y parvenir, résoudre les quelques soucis financiers et petites inévitables incompréhensions sur les salaires et primes, car la seconde phase va requérir une addition de toutes les énergies dans le dessein de relever le défi. “Maintenant, on n’a pas vraiment besoin de se donner à fond, rappelle Madhi. Plus tard, quand le titre, va se jouer dans quelques matches décisifs, j’espère que nous aurions déjà complété notre maturation et réussi l’amalgame entre jeunes pousses et leaders chevronnés”, analyse un coach serein malgré la déception laissée par le double coup d’arrêt de Monastir et d’El Gorjani.
S.R. (Le Quotidien)
