Pour un second souffle
La JSK est parmi les rares clubs à disposer d’un centre de formation des jeunes footballeurs. Ce centre abrite de quinze à vingt jeunes joueurs par an, de douze et quinze ans, pour la période de préformation et de seize et dix-huit ans pour la formation
Ce centre est né en 1997, sur proposition de M. Aziz Miled, président d’honneur de la JSK.
Parrainé par deux firmes privées, Nouvel Air et TTS, et en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Education physique et la direction technique de la FTF, le centre a démarré avec un effectif de quinze jeunes, un budget de trente mille dinars et un petit staff technique et médical. Mais progressivement et sous la houlette de M. Salah Essid, le centre a commencé à produire son cru: une pléiade de jeunes talents, à l’instar de L. Ouertani, Lotfi Sellami, Bessam Ben Nasr, entre autres.
D’abord le bon niveau technique
De nombreux techniciens et enfants du club, tels Mohamed Regaïeg, Fethi Ben Ghanem, Lotfi Bouabid, FethiKhiari, Othman Chehaïbi et Youssef Sériati, se sont relayés à la tête de la direction technique du centre qui dispose d’un terrain gazonné, d’un autre synthétique, de terrains de handball et de basket-ball, d’une salle de musculation, d’une salle de réunion et d’un espace de détente. Les jeunes jouissent aussi d’un statut particulier par rapport à leurs camarades, affiliés à la JSK, puisqu’ils sont partiellement ou totalement pris en charge (études comprises), et suivis côté diététique et hygiène de vie.
Parlant de la mission et la stratégie du centre, Othman Chebaïbi indique : «La mission première du centre consiste à former de jeunes joueurs, issus de la région de Kairouan, en vue de les préparer à prendre la relève au sein du club aghlabide et servir éventuellement l’élite nationale. La stratégie consiste à développer une technicité de haut niveau chez les jeunes talents, à leur inculquer les valeurs propres au joueur professionnel et à favoriser leur plein épanouissement».
«Maintenir notre standing»
Seulement, depuis près d’une saison, nous avons constaté une baisse de régime au niveau de la gestion des ressources financières et humaines du centre.
Ce centre a besoin de techniciens, mais aussi de bons gestionnaires pour retrouver un second souffle.
Interrogé sur le rayonnement du centre dans l’arène sportive nationale, Youssef Sériati, l’actuel directeur technique, nous déclara : «Depuis quelque temps, le centre fonctionne en veilleuse, mais nous faisons de notre mieux pour maintenir son standing. Nous devons faire front commun pour privilégier la formation et l’éclosion des talents et faire face aux caprices des parents et aux tentations de leurs enfants qui oublient vite les sacrifices qui leur ont été consentis et l’encadrement dont ils ont bénéficié pour parvenir à ce niveau».
Evidemment, le statut de joueur d’élite, ça se mérite, tout comme la bonne réputation d’un centre de formation.
Alors, pourquoi ne pas s’activer à se concerter, à réajuster le tir et à se remettre en selle pour redémarer et atteindre la vitesse supérieure? Ce n’est pas difficile pour ceux qui se targuent d’aimer leur club favori.
Habib MRABET (La Presse)