A KAIROUAN — JSK-JS 0-1
Sans bavure
Les visiteurs, sûrs d’eux et assez bien appliqués, ont fait l’essentiel devant des locaux méconnaissables et un peu trop fébriles. Issue logique
Stade Hamda-Laouani de Kairouan. JSK-JS 0-1, score acquis à la mi-temps. But de M. Laâbidi (26’) pour JS. Pelouse en mauvais état. Beau temps. Public assez nombreux. Arbitrage de M. Mohamed Meddeb
JSK : A. Ben Salem, S. Dridi, A. Dina, M.H. Hamrouni, K. Hmida, M. Dridi, H. Mahmoudi (H. Hmame 46’), A. Jebbari (F. Amara 56’), T. Bangoura, A. Sellami, C. Yacouba
JS : A. Zitouni, M. Ayadi, S. Torkhani, F. Charfi, K. Ben Chaâbane, M. N’daye, S. Trabelsi, M. Tissaoui (Sassi 62’), M. Laâbidi, R. Ben Othman, L. Simon (A. Mejri 46’)
On attendait monts et merveilles de la part des Aghlabides, après leur précieux nul ramené de Hammam-Lif. Mais, hélas ! Ce n’était que feu de paille puisque la montagne accoucha d’une souris et on eut droit à une formation aghlabide timide et un peu trop timorée qui évoluait la peur au ventre, sans ligne directrice et pratiquant un football amorphe, brouillon et décousu.
Ce visage peu rassurant et méconnaissable des locaux, en début de match, donna des ailes aux visiteurs qui n’en demandaient pas tant pour ressouder leurs rangs, organiser leurs manœuvres et tenir les commandes bien en mains. Car, hériter de deux occasions nettes de scorer, en deux minutes, que Cissé (12’) et Sellami (13’) se permirent le luxe de rater lamentablement, ne peut qu’entraîner l’effet d’un retour de manivelle au profit des visiteurs, à l’affût et bien en jambes.
En effet, dès la 15’, les visiteurs devinrent menaçants et portèrent l’essentiel des opérations dans le camp kairouanais. Deux chaudes alertes, suite à un centre-tir de M. Laâbidi qui atterrit dans les bras de A. Ben Salem (16’) puis à une reprise de la tête de L. Simon, interceptée de justesse par le même A. Ben Salem (18’) furent suffisantes pour perturber la sérénité des Aghlabides et allumer le turbo des visiteurs. L’inévitable se produisit, quand sur un contre collectif des Cigognes, Laâbidi fut fauché à l’extérieur de la zone de réparation kairouanaise.
Le coup franc accordé par l’arbitre fut transformé imparablement par le même Laâbidi, dans une forêt de jambes (26’). Un but assommoir qui donna, encore une fois, le tournis à une formation aghlabide qui nous parut sans repères, psychologiquement fragile et aux ressources technico-tactiques limitées. Et ce ne sont pas les essais timides entrepris par M. Dridi, Cissé et Bangoura (40’, 42’ et 45’) qui pourraient nous démentir.
Mièvre football !
Au retour des vestiaires, le rythme de jeu baissa d’un cran et la qualité aussi. Les visiteurs, probablement satisfaits de leur précieux acquis, firent tout pour tuer le match et semer le doute et le désespoir dans le camp aghlabide, y compris par l’anti-jeu, le jeu dur et la perte du temps. Les locaux firent de même, sans le savoir, et tombèrent vite dans la précipitation, l’énervement excessif et les palabres avec l’arbitre.
Résultat : trois joueurs avertis dans chaque camp, un jeu de plus en plus terne et décousu et une piètre image d’un match fade et sans saveur.
Côté kairouanais, Laâbidi avait beau opérer quelques changements, au niveau des joueurs rentrants et à celui des postes occupés. Il avait beau ordonner — à cor et à cri — d’attaquer à outrance et de créer le surnombre dans la zone adverse. Mais en vain, toute l’équipe était sans âme, sans jus, désorientée et par conséquent, incapable d’enchaîner deux actions limpides de suite ou de créer une occasion nette de scorer. L’enjeu devint pesant et insupportable pour les locaux, à la grande joie des visiteurs qui s’évertuèrent à contenir les quelques velléités offensives locales, à geler le jeu et à gérer, par tous les moyens, leur avantage. Même les cinq minutes additionnelles ne purent rien changer à la sentence et sonnèrent le glas à une équipe qui aura besoin de toutes ses forces pour se relever et sortir du tunnel.