Laâbidi revient à de meilleurs sentiments

La réunion de mardi soir entre responsables kairouanais et l’entraîneur Khemaïes Laâbidi a permis d’éclaircir certains points d’ombre qui ont trait à la vie du club et à ce début de saison laborieux, et a débouché sur un heureux dénouement qui a soulagé les fans aghlabides qui savent que le retrait de l’enfant prodige en ce moment délicat aurait constitué un coup dur pour l’équipe.

Khemaïes Laâbidi qui avait émis le vœu de partir en début de semaine, l’enthousiasme et la motivation de l’entraîneur ayant été largement atteints, a fini par se rétracter. Il continuera à assumer ses responsabilités à la tête de son équipe de toujours. Tant mieux pour la J.S.K, surtout lorsqu’on sait que sans lui, les jeunes joueurs de la J.S.K se sentiront carrément orphelins.

Le tableau, certes sombre mais réaliste de la situation actuelle de l’équipe, dressé par K. Laâbidi depuis quelques jours en dit long sur le dépit, la gêne voire la frustration de l’homme devant le tas de problèmes rencontrés et qui l’ont poussé à penser rendre le tablier. Des moyens financiers limités d’où une gestion administrative et financière approximative, un effectif amoindri et inexpérimenté, des recrutements hasardeux, une pelouse désastreuse du stade Laouani… D’où cette grande déception accentuée par la pression née de cette obligation de résultats. C’était trop dur pour l’entraîneur Aghlabide, lui, qui est venu avec la ferme volonté de servir son club et contribuer à sa relance, s’est vu contraint -chaque semaine- à différer la réalisation de cette aspiration. Les moyens mis à sa disposition n’étant pas suffisants pour remettre l’équipe en selle. Ce qui explique sa fébrilité et son inquiétude ces derniers jours. Oui, il faut le souligner, K. Laâbidi ne se sentait pas dans son élément, surpris certainement (après huit ans d’absence de l'ambiance kairouanaise) de la précarité de la situation (à tous les niveaux) du club qui connaît une régression alarmante ces dernières années. Le séjour prolongé (4 ans) en Nationale B en est la parfaite illustration.

Maintenant que la J.S.K est parvenue à “conserver” son entraîneur, ce qui constitue un acquis non négligeable, il est grand temps pour que toutes les forces, les tendances au sein de la famille Aghlabide se réunissent pour sauver leur club.

L’indifférence des uns, la nonchalance des autres, la passivité désolante des hommes “forts” rayonnants de la région ont beaucoup nui à la J.S.K. Le club cher à feu Hamda Laouani, mériterait qu’on lui réserve un sort autrement plus conforme avec son statut et son passé. Il revient aux Kairouanais de venir au secours de leur club et manifester leur dévouement à cette sympathique équipe avant qu’il ne soit trop tard. La réalité peu reluisante de l’équipe ne doit pas les pousser jusqu’à l’infidélité ou la résignation. Au contraire, un geste envers le club ne serait pas de trop en cette période cruciale où la performance tarde à venir, car nous ne le répétons jamais assez; sans le succès, le football devient pénible, très pénible à vivre.

Hichem NSIR (Le Quotidien)

Basket - Nationale A (1ère phase - 7ème J.) : D’un enjeu vital pour la J.S.K.

A la faveur de la septième ronde qui se déroule cet après-midi, la compétition n’est plus vraiment loin de sa vitesse de croisière. Au menu de cette journée, un explosif JSK - SN aux retombées retentissantes et un moins intéressant USM - CA.

Après la défaite essuyée la semaine dernière au Gorjani, et surtout la prestation fort controversée de certains joueurs, ponctuée par la menace de démission du coach aghlabide, la JSK est redevable d’un rachat et d’une réhabilitation aux yeux de son public. Et l’occasion est on ne peut plus opportune, vu qu’un succès aux dépens du leader invaincu jusqu’ici, ne donnera que davantage d’éclat et de crédit à cette opération de reconquête d’une crédibilité sportive et morale assez écornée comme cela. C’est donc pour les Kairouanais, le match de la relance et de la cristallisation effective de l’union sacrée. Pour les Nabeuliens, le challenge est tout aussi exaltant, mais dans un tout autre registre. Après les succès très laborieux face à l’USA et l’USM, donnant à voir une attaque peu prolifique, mais aussi une défense extrêmement solide, les Maâlaoui et consorts vont au-devant d’un test grandeur nature. Et une nouvelle victoire ratifierait définitivement le statut de super favori pour le présent exercice.
Non loin de Kairouan, à Monastir plus précisément, un attrayant plateau est proposé aux présents. Là aussi, le vainqueur moissonnera une bonne dose de capital - confiance puisqu’il s’agit de deux postulants sérieux au sacre final. Après sa sortie en demi-teinte face au SN, l’Union locale se doit de se ressaisir avant qu’un zeste de doute ne s’empare d’elle, alors que les Clubistes tunisois, dont les automatismes commencent à mieux s’exprimer, une nouvelle victoire, après celle probante glanée face à la JSK, les mettra dans la bonne mire.
A la Goulette, le derby entre les deux banlieues s’annonce extrêmement chaud. D’une part, il y aura des Nordistes avides de prouver que la jeunesse et l’inexpérience qu’on ne cesse d’évoquer sur leur compte pour justifier leurs revers, sont désormais de vains prétextes. Ils sont appelés à renouer avec les victoires, au risque d’entrer dans une spirale de doute. Les Sudistes, pour leur part, tenteront de confirmer leur premier succès de la semaine dernière et d’amorcer pour de vrai leur opération redressement. L’autre banlieusard du sud, EZS, ne devrait pas nourrir trop d’appréhensions face à la lanterne rouge, le CSHS, la seule équipe encore à la recherche d’une première victoire. A quelques encablures de là, le CSC accueillera une séduisante équipe sahélienne aux ambitions clairement affichées cette saison. Mais de là à prédire un succès des camarades de Turki, il y a un pas que les Cheminots s’attelleront à réduire à néant, grâce à des individualités et un fond de jeu fort respectables.
Un autre «cinq» a mis les observateurs sous son charme. Il s’agit du DSG qui est, assurément, passé au palier supérieur cette saison. Mais la partie est loin d’être dans la poche face à ces imprévisibles Ansariens, capables d’un bon coup à Grombalia.

Wahid SMAOUI